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Pendant près de seize années, une adolescente, puis une femme note les événements de sa vie, ses joies et ses peines, les secondes plus fréquentes que les premières, les épreuves qui l’ont marquée dans sa chair et ses espoirs, presque toujours déçus, d’être aimée pour ce qu’elle était…
Trois cahiers…
Trois cahiers d’écolier aux couvertures pâlies, trouvés chez un brocanteur, au milieu d’un stock de vieux « Ciné Revue ».
Trois cahiers remplis d’une écriture malhabile, d’abord à la plume Sergent-Major, puis au stylo-bille.
Une sorte de journal où, pendant près de seize années, de 1970 à 1986, une adolescente, puis une femme, a noté, le plus souvent en style télégraphique, les événements de sa vie, ses joies et ses peines, les secondes plus fréquentes que les premières, les épreuves qui l’ont marquée dans sa chair et ses espoirs, presque toujours déçus, d’être aimée pour ce qu’elle était.
J’ai déchiffré ces lignes – écrites pour qui, pour quoi ? – avec une certaine gêne, comme si je m’étais plongé dans une correspondance qui ne m’était pas destinée. Mais, en même temps, j’ai été frappé par la détresse que l’on devine au travers de ces mots, jetés à la hâte sur ces cahiers, comme dans la crainte d’être surprise, et par les incroyables mésaventures qu’ils relatent.
De cette jeune femme, je ne sais rien. Même pas son nom. Juste un prénom, Jacqueline, et qu’elle était provinciale puisque, le 6 décembre 1975 – seule date précise qui figure dans ses cahiers – elle est « montée » à Paris.
J’ai pris la liberté de donner une forme romancée à ces notes, si succinctes que leur interprétation en devenait parfois difficile. Pour « boucher les trous », j’ai dû inventer les détails qui manquaient en faisant appel à des souvenirs personnels de lieux et d’ambiances qui m’ont paru s’adapter à son récit.
Que Jacqueline, si elle lit ce livre, me pardonne… !
Hubert de Voutenay
